![Installations industrielles visibles sur une portion de littoral](/sites/default/files/styles/page_risque_1200x409/public/2022-09/Fiche%20risque%20industriel%20cr%C3%A9dit%20jeff.Marso%20-s.Geaufreau%20.%20DIR%20DEAL%20R%C3%A9union.jpg?itok=A3eYA_9B)
Tout événement qui se produit sur un site industriel, avec des conséquences graves pour le personnel, les riverains ou l’environnement, est qualifié d’accident industriel.
Qu’est-ce qu’un accident industriel ?
Il peut s’agir d’un incendie, d’une explosion, d’une fuite de liquide polluant ou d’une dispersion atmosphérique de gaz toxique.
Les secteurs les plus à risque sont :
- les industries chimiques (usines fabriquant des engrais, des produits pharmaceutiques, etc.) ;
- les industries pétrochimiques (produisant de l’essence, du gaz de pétrole liquéfié, etc.) ;
- les activités de stockage de matières dangereuses (produits combustibles, inflammables, etc.) ;
- les silos à grains (dans certaines conditions, les poussières de céréales peuvent être à l’origine d’une explosion).
Quelles sont les conséquences possibles d’un accident industriel ?
Les effets d’un accident industriel dépendent des produits impliqués, du site et de sa localisation, de la nature de l’événement. Les conséquences peuvent être :
- humaines : en cas d’incendie ou d’explosion, les personnes travaillant sur le site, mais aussi les riverains, peuvent mourir ou souffrir de brûlures plus ou moins graves. Si l’explosion est puissante, elle peut s’accompagner d’une onde de choc (déflagration ou détonation) qui lèse les tympans et/ou les poumons. En cas de nuage toxique, il y a des risques pour la santé par inhalation, contact avec la peau ou les yeux, ou ingestion ;
- économiques : un accident majeur peut altérer durablement les outils de travail d’une activité industrielle. Les entreprises, les habitations, les réseaux d’eau, de télécommunications et d’électricité, les routes ou les voies de chemin de fer voisins du lieu de l’accident peuvent être endommagés. Leur seule remise en état peut représenter un coût important ;
- environnementales : un accident industriel majeur peut avoir des répercussions importantes sur les écosystèmes. Il peut provoquer une destruction de la faune et de la flore, ou une pollution durable des sols et des nappes phréatiques.
Depuis 1982, pour prévenir les accidents industriels et leurs conséquences, la directive européenne « SEVESO », impose une réglementation stricte aux établissements présentant les dangers les plus graves pour la population ou l’environnement.
Qu’est-ce qu’un établissement SEVESO ?
![Carte montrant la répartition des 1 301 établissements Seveso sur le territoire français. 692 sont classés seuil haut et 609 seuil bas. On voit qu’il y en a dans toutes les régions de métropole et d’outre-mer.](/sites/default/files/2022-09/fiche%20risque%20industriel%20visuel%202%C3%A0%20remplacer%20%20carte__2021.jpg)
Sont classés SEVESO les établissements qui stockent, utilisent ou produisent des substances dangereuses, toxiques ou polluantes dans des quantités supérieures à certaines limites fixées par la loi. Il existe des sites SEVESO « seuil haut » et des sites SEVESO « seuil bas », en fonction de la quantité de produits présents dans l’installation.
La réglementation a été renforcée au vu du retour d’expérience d’accidents majeurs. Ainsi, après l’explosion de nitrate d’ammonium sur le site AZF de Toulouse en 2001, qui avait fait 31 morts et causé de lourds dégâts matériels, la loi « risques » du 30 juillet 2003 a, entre autres, renforcé les effectifs des inspecteurs des installations classées et demandé une meilleure information des riverains. Après l’incendie des sites de Lubrizol et Normandie logistique, près de Rouen en 2019, plusieurs arrêtés ont été pris pour mieux encadrer les conditions de stockage de liquides inflammables et de matières combustibles.
Les risques hérités du passé
Un autre enjeu concerne la pollution des sols héritée du passé industriel de certains sites. Pour éviter qu’un nouvel aménagement de ces lieux ne génère un risque sanitaire pour les futurs occupants, plusieurs dispositifs réglementaires existent : il est notamment obligatoire de faire réaliser des études de sols et, si besoin, des travaux de dépollution avant toute nouvelle construction de logements ou tout changement d’usage.
Que faire en cas d’ACCIDENT INDUSTRIEL ?
Un accident industriel peut exposer la population et l’environnement à des effets thermiques, toxiques ou de surpression, jusqu’à plusieurs dizaines de kilomètres du lieu de l’accident.
Voici les mesures à prendre de manière préventive, et les bons réflexes à avoir pour faire face à un tel risque.
![Affiche « Que faire en cas d’accident industriel ? ».](/sites/default/files/2022-09/Affiche_INDUSTRIEL.jpg)
Affiche_INDUSTRIEL.jpg
Ce document est construit en trois parties, listant les mesures à prendre pour se préparer au risque quand on habite dans une zone exposée, puis la conduite à adopter dès l’alerte et pendant toute sa durée.
Les personnes vivant dans une zone à risques industriels majeurs doivent ainsi :
- Demander à leur mairie les brochures d’information éditées par l’industriel en lien avec la préfecture : elles informent sur les signaux d’alerte et indiquent la conduite à tenir
- Identifier le signal national d’alerte pour le reconnaître en cas d’événement
- Préparer leur kit d’urgence 72h et se munir de gros scotch.
Un pictogramme décrit le signal d’alerte spécifique aux accidents industriels : une sirène retentit 3 fois pendant 1 minutes et 41 secondes. La fin d’alerte est donnée par un autre signal sonore, de 30 seconde.
En cas d’accident industriel, dès qu’on entend ce signal sonore d’alerte, il faut :
- Se mettre à l’abri dans un bâtiment en dur, fermer portes et fenêtres
- Calfeutrer les ouvertures et les aérations avec le gros scotch, arrêter la ventilation et la climatisation
- Si on est dans un véhicule, en sortir et gagner un bâtiment le plus rapidement possible.
- Ne pas aller chercher ses enfants, ils sont pris en charge par les équipes pédagogiques ou les secours
- S’éloigner des fenêtres afin de se protéger des éclats de verre éventuels
- En cas de gêne respiratoire, respirer à travers un linge humide
Jusqu’à la fin de l’alerte, il faut par ailleurs :
- Rester à l’écoute des consignes des autorités
- Éviter de téléphoner afin de laisser les réseaux disponibles pour les secours
- Rester à l’abri et n’évacuer son domicile que sur ordre des autorités
- Ne pas fumer, éviter toute flamme ou étincelle
Enfin, un lien est donné pour en savoir plus : georisques.gouv.fr
N’hésitez pas à imprimer cette affiche et à la diffuser autour de vous.